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Vincent était ingénieur en construction naval, Thomas, en santé et sécurité. Cela ne les a pas empêché de se lancer dans l’aquaponie. “Ca faisait longtemps que nous avions envie de créer notre propre boîte”, confient-ils. Grâce à une campagne de financement participatif, les deux trentenaires ont réussi à récolter près de 15 500 €. De quoi installer courant 2016 un premier dispositif pilote, dans les locaux du Cube, un centre de création numérique situé à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). 300 poissons, un bassin de 2m3 et un mur de végétaux, disposés le long d’une baie vitrée : le système fait désormais office de vitrine pour les deux jeunes entrepreneurs.

 

Pour le moment, Aura se contente de développer des systèmes ornementaux. “Nous essayons de créer des dispositif simples et interactifs pour faire découvrir l’aquaponie.” C’est dans cette logique que Vincent et Thomas ouvrent les portes du Cube aux enfants de l’école maternelle d’à côté, tous les mercredi. “Dès qu’ils voient les poissons, ils restent scotchés aux aquariums. C’est alors l’occasion de leur expliquer comment ça marche”, témoigne Vincent, qui souhaite faire passer “la pédagogie avant tout”. Thomas et Vincent comptent sur le bouche-à-oreille pour que l’aquaponie devienne un système démocratisé.

 

 

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A terme, les deux entrepreneurs souhaitent démarcher exclusivement des entreprises.“Nous ciblons des sociétés ‘toboggan baby-foot’, c’est-à-dire des entreprises très engagées dans le bien-être des salariés”, précise Vincent. Derrière cette appellation, se cachent des petites sociétés, souvent spécialisées dans l’innovation. “Plusieurs bars sont également intéressés par notre système.” L’installation devrait au moins coûter 3000 euros.

 

Conscients de la relative confidentialité de ce mode d’agriculture, les deux entrepreneurs plaident pour faire cause commune avec tous les acteurs émergents. “Le marché est trop gros pour un seul poisson. Nous devons faire front commun afin de pouvoir répondre à la demande”. Selon eux, il est également impératif que la législation évolue afin de faciliter l’émergence de l’aquaponie. “Il serait bienvenu de créer des formations diplômante qui combineraient la pisciculture et le maraîchage”, ajoute Vincent, qui espère ensuite que les politiques s’emparent de la question.

Aura, l’aquaponie en entreprise

Vincent Boissard, cofondateur de Aura, explique pourquoi il s'est lancé dans l'aquaponie

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La start-up Myfood